Les Grëmmellëschter, bâtons de marche et de promenade les plus robustes qui soient, sont fameux à travers le pays, ils y ont même été créés. L’idée de fabriquer ces bâton vient de Wallonie et a été reprise par un berger du nom de Joseph Mellang originaire de Knaphoscheid qui était au service d’un agriculteur de Grümelscheid du nom de Weyrisch. En Wallonie, on fabriquait les bâtons en bois de bouleau. Mellang tente d’utiliser pour cela du chêne, et ce à l’aide de troncs droits sans nœuds qu’il fait sécher et coupe en quatre après avoir supprimé les écorces et le bois de cœur. Il les coupe ensuite à leur taille finale et les arrondit grossièrement à l’aide d’un couteau. La partie du tronc devant servir de poignée est cuite avec des feuilles de betteraves jusqu’à ce que le tanin soit supprimé et que le bâton soit souple et puisse être tendu sur la planche de tension de 8 cm d’épaisseur et de 50 cm de long autour d’un billot de 12 cm de haut et de la même épaisseur comportant des trous à 3 cm d’intervalle, dans lequel étaient piqués des taquets, sachant que ces taquets servaient à retenir le bâton. Le bâton reste alors environ deux semaines sur cette planche et sèche auprès du poêle. Une fois qu’il est détaché de la planche, il présente la cambrure souhaitée, qui change selon les différents fabricants. Le bâton est alors lissé et traité à l’aide de papier de verre, recouvert d’une couche d’huile de lin et poli. Enfin, un pic ou un talon en fer est posé sur son extrémité inférieure. Des troncs avec une cambrure naturelle sont également utilisés après avoir été assouplis par la pluie ou dans l’eau.

 Joseph Mellang se retire à Doncols où il s’installe dans une maison. La maison s’appelle encore aujourd’hui « a Schéifesch ». Avec l’âge, Mellang rejoint sa fille à Paris. La maison est vendue mais les bâtons de marche continuent d’être fabriqués à Doncols par Constant Braquet et les frères Determe. Les pics sont fournis par le forgeron. Dans les années 30, un stand Determe est représenté à l’occasion du salon des modèles de Luxembourg. Les bâtons qui y sont présentés ont si profondément convaincu un Anglais qu’il en commande alors 15 000. Impossible pour la petite affaire de Doncols, ils doivent refuser.

De gauche à droiteCOLLE Nico, BERG Théo, KOCH Erny, ZWEBER Jos, SCHOETTERT Jos, HUET Vic, BOENTGES Alfred

Son Altesse Royale le Grand-Duc Henri se voit remettre un «Gremlischter» par M. Erny Koch.

Braquet fabriquait également des cannes à pêche en bois de chêne.

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Alfred BOENTGES

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